La plupart des consommateurs se sont certainement déjà séparés d’un produit pleinement fonctionnel afin de le remplacer par une version plus récente et plus performante. Si l’on peut mettre ce comportement sur le compte de la société de consommation, le concept d’obsolescence programmée figure aussi parmi les responsables. De quoi s’agit-il exactement ?
Obsolescence programmée : de quoi parle-t-on ?
D’après la loi, le terme obsolescence programmée désigne l’ensemble des stratégies mises en place par les fabricants dans le but de réduire délibérément la durée de vie de leurs produits. L’objectif de l’obsolescence programmée est d’augmenter le taux de remplacement des produits et favoriser leur renouvellement, ce qui engendre un phénomène de surconsommation bénéfique pour les entreprises. Il existe plusieurs types d’obsolescence programmée. On a d’abord l’obsolescence psychologique poussant le consommateur à remplacer le produit parce qu’il est passé de mode, en termes de design ou de fonctionnalité. L’obsolescence programmée est dite fonctionnelle lorsque le produit arrête de remplir sa fonction première du fait d’un défaut technique. On parle d’obsolescence indirecte quand un élément essentiel au fonctionnement du produit n’est ni réparable ni remplaçable. L’obsolescence programmée a un impact majeur sur l’environnement, car elle engendre des pollutions, et implique une utilisation massive des ressources.
Obsolescence naturelle ou programmée : quelle différence ?
Pour bien comprendre l’obsolescence programmée, il est utile de distinguer ce concept de l’obsolescence naturelle. En effet, l’obsolescence est un phénomène relativement normal concernant tous les aspects de la vie, que ce soit l’éducation, la santé, la cuisine ou les loisirs. Une voiture ou un jouet conçu dans les années 80 est forcément devenu obsolète à nos yeux aujourd’hui. Pour cause, les technologies évoluent en même temps que les besoins des consommateurs. Les modes passent et le comportement de la société mute. Les pratiques d’hier n’ont plus cours, remplacées par des méthodes plus actuelles et plus performantes.
En revanche, lorsqu’on parle d’obsolescence programmée, on fait référence à un phénomène provoqué n’obéissant pas à l’ordre naturel des choses. Elle est stimulée par diverses pratiques et s’impose subtilement aux consommateurs. Interdite par la loi, la réduction délibérée de la durée de vie des produits est en pratique très rare. En réalité, la limite entre l’obsolescence programmée et l’obsolescence naturelle est si floue qu’il devient difficile de condamner les fabricants.
Quelles sont les causes de l’obsolescence programmée ?
La cause principale de l’obsolescence programmée est relative au prix des produits. Un consommateur ne peut pas acquérir une machine à laver neuve, fiable et robuste à 200 euros et s’attendre à bénéficier d’un bon support technique afin de réparer le produit correctement à l’avenir. Le coût de production d’un produit n’inclut pas uniquement le matériau et l’assemblage. Il englobe les dépenses de recherche et de développement, la technologie, la qualité de la production, la politique de réparation, le support technique et les pièces détachées. Les industriels sont obligés de trouver un moyen de réduire les frais sur toute la chaîne de production. Ils peuvent faire l’impasse sur les tests de fiabilité, privilégier les méthodes d’assemblages non démontables, ne pas proposer de suivi technique, de service après-vente, ni de pièces détachées.
L’obsolescence programmée n’est pas sans impacts sur l’environnement. Elle constitue un énorme gaspillage de ressources et d’énergies, mais aussi une source de pollution.
Comment éviter l’obsolescence programmée ?
Non seulement l’obsolescence programmée a des conséquences environnementales désastreuses, mais elle implique également une dépense régulière et plus ou moins conséquente pour les consommateurs. À l’heure où l’on parle, il est normal de vouloir utiliser un produit le plus longtemps possible grâce à une conception de qualité et la possibilité de réparation en cas de panne. Pour éviter l’obsolescence programmée, on doit étudier certains aspects du produit à commencer par le prix. Est-il cohérent par rapport aux offres similaires ? Les appareils de qualité sont généralement bien plus chers que les produits standards. Avant d’acheter, il est conseillé de se renseigner sur la fiabilité du modèle et de vérifier la présence de support technique, d’un SAV et de pièces détachées. La qualité perçue des produits est souvent un bon indicateur. Néanmoins, il est préférable de consulter les conditions générales de garantie avant de prendre sa décision. Par ailleurs, la performance ne signifie pas forcément longévité. Pour un équipement durable, repérez le label Longtime sur les produits achetés.
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